« Le loup qui criait au garçon ! » de James O`Neill et de Russell Ayto – 'Apostrophe

67) un conte revisité

Nous poursuivons le Prix des Incorruptibles 2019 à l’école de mon fils donc je m’investis également dans la lecture de ces albums. Pour celui-ci, cela n’a pas été un coup de coeur. Intéressant graphiquement. Une façon originale de parcourir l’image pour lire l’album est à souligner. cela rend la lecture ludique, vivante et dynamique. Peu de texte également, incitatif pour les petits lecteurs.
L’histoire: les loups effrayés par les êtres humains. Ici, un loup criant « Au garçon! » qui rencontre un enfant criant « au loup! ».
Une thématique revisitée, déjà vue dans les ouvrages Jeunesse (« Qui craint le grand méchant homme? » de Cristofani) comme les très réussis « Qui a vu le loup? » d’Alex Sanders ou encore » Le garçon qui criait : ‘Au loup’ ! » de Tony Ross.
La double thématique revisitée marche auprès des petits mais selon moi elle n’a pas été exploitée jusqu’au bout. On a l’impression que l’auteur s’est contentée de piocher des idées de ci, de là (Tony Ross, Alex Sander, Frédérique Caillon-Cristofani, Sophie Hérout, Julie Gore etc.).
Les parallèles entre la meute & les villageois (graphiques & textuels), entre le petit garçon & le petit loup, auxquels l’enfant lecteur peut se référer sont appréciables. Il peut alors s’amuser à détecter les similitudes & les différences. Principal atout de l’ouvrage avec le système de lecture très vivant et dynamique que j’ai cité plus haut. Les couleurs vives au nombre de trois( vert, bleu et orange) dominent l’album et ajoutent au dynamisme de celui-ci.
En revanche, le dénouement de l’histoire est un peu précipité selon moi. On passe d’une situation problématique à un happy end sans transition. L’ellipse est trop importante. On aimerait en savoir davantage. C’est comme si le dénouement arrivait de nulle part. Une simple phrase aurait pu suffire à expliquer ce revirement.
Après, le principal intéressé, 8 ans, a apprécié. Pour ma part, je n’ai pas été charmée.